Lundi 16 AOUT - Article paru dans le journal "L'UNION"

Artisans d'art / L'encadrement sous toutes ses formes

Publié le lundi 16 août 2010 à 10H00

Le magasin de Nicole Gierek retrace fidèlement son parcours d'artisan. Accrochés aux murs, posés sur les tables d'exposition ou en vitrines, on retrouve à peu près tous les domaines qu'elle a pu explorer depuis qu'elle s'est installée à Saint-Rémy-en-Bouzemont en 1994. « Native du village, j'ai logiquement ouvert ma boutique ici, déclare-t-elle. En plus, cela ne pose aucun problème pour le métier de mon mari. »

Premier amour : les pinceaux

Tout a débuté par la peinture. « J'ai toujours été assez douée pour le dessin. Alors, je me suis dit pourquoi ne pas essayer d'en vivre », se souvient Nicole Gierek, qui tient à préciser qu'elle est autodidacte. « L'intérêt d'avoir tout appris soi-même, c'est que l'on n'est pas formaté par un style ou une école. » Elle va alors se mettre à peindre des portraits, des paysages, des animaux.
Une activité qui va aussi l'amener à décorer des abats-jour pour lampes, des pots de laitiers, des cravates et des foulards en soie, des broches pour châle et même à confectionner des bijoux fantaisies. « Mais pour tous ces objets, si on en trouve encore dans mon magasin, je n'en fais plus du tout. Il y a des modes, celles-ci sont passées », constate Nicole Gierek. Même si elle honore encore quelques commandes, notamment pour des portraits, cette femme d'une cinquantaine d'années a dû trouver autre chose pour continuer d'attirer les clients.

Une deuxième passion

Les touristes étant moins nombreux à franchir le seuil de sa boutique, c'est désormais davantage à un public marnais qu'elle s'adresse. Peintre à l'origine, c'est donc naturellement que Nicole Gierek s'est tournée vers l'encadrement de ses œuvres. À partir de 1999 et pendant deux ans, elle a donc suivi une formation. « Là, ce n'est pas comme la peinture, je ne pouvais pas y arriver seule. Il y a toute une technique à maîtriser », explique-t-elle.
Une nouvelle passion qui la satisfait pleinement. « Désormais, j'ai toujours la sensation de faire quelque chose de nouveau. Et puis, vous savez, grâce à mon travail je peux vraiment faire en sorte d'embellir ce que l'on me confie. »
Une activité qu'elle aime d'ailleurs aussi partager de temps à autre avec les clients de son gîte.
Tableaux, photos, broderies, elle encadre tout, ou presque. À l'anglaise, en fenêtre multiple, en biseau, plusieurs techniques sont utilisées.
En revanche, pour le cadre en bois, notre artisan fait appel à une petite entreprise rémoise. Un travail de patience et méticuleux, qui peut durer plusieurs jours pour une seule commande, et qui colle parfaitement à son caractère. Mais ne croyez pas que Nicole Gierek va tout simplement s'arrêter là. Depuis deux ans, elle s'essaie à l'aquarelle. « J'ai l'impression d'y retrouver une certaine liberté. »

Damien LE-THANH
Pour un encadrement, il faut compter de 50 à 500 euros.